En fondant la psychanalyse, Freud a provoqué les catholiques dans leurs convictions religieuses et morales. Après lui, l’Eglise peut-elle nier toute jouissance dans l’acte sexuel ? Parler de péché est-il source de culpabilité ? Faut-il faire le deuil de l’illusion religieuse ?
S’appuyant en particulier sur les archives secrètes du Vatican, Agnès Desmazières raconte comment des catholiques, médecins et théologiens, ont fait pression sur le Saint-Siège afin d’obtenir une reconnaissance de la psychanalyse. Elle éclaire tous les enjeux intellectuels de cette histoire où l’on croise Jung, Dolto, Lacan, Marc Oraison, mais aussi le très influent président de l’Académie pontificale des sciences, Agostino Gemelli.
Une histoire qui se déroule en Europe comme aux Etats-Unis, parsemée de compromis, d’obstacles, d’échecs, de mises à l’index, mais aussi de succès, à l’image de la rencontre avec Pie XII en 1953, qui signifie l’ouverture officielle des catholiques à la psychanalyse. Une histoire tout au long de laquelle plane l’ombre du Saint-Office, qui mène la lutte contre la libéralisation des moeurs.
Agnès Desmazières, historienne du christianisme contemporain, est chercheuse à la Fondazione per le scienze religiose de Bologne, après avoir effectué sa thèse de doctorat à l’Institut universitaire européenne de Florence.â
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