Nous sommes tous agacés par la transformation des victimes en héros — les victimes d’accidents, d’enlèvements, victimes de massacres ou d’attentats. Nous éprouvons certes de la compassion pour leurs souffrances ; nous pouvons également considérer qu’ils sont les témoins privilégiés d’événements importants.
Nous pouvons admettre que la souffrance spécifique qu’ils ont traversée les a fait pénétrer dans des espaces interdits au commun. Mais pourquoi ? — quand ? — sont-ils devenus des héros ? Phénomène de société, sans doute, renversement en son contraire d’une façon de voir le monde, d’écrire l’histoire du point de vue du puissant — cette histoire de notre jeunesse, on s’en souvient, dans laquelle les héros étaient les puissants et les victimes oubliées. Mais cette inversion, devenue systématique nous a comme piégés. Agacés, mais incapables de faire autrement, comme prisonniers d’une obligation de pensée…
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